vendredi 19 novembre 2010

Samedi 30 octobre, Casablanca (Maroc)

Nous avons passé la nuit à l’hôtel Zénith; nuit assez courte : on s’était couché vers 2h après avoir distribué toutes les chambres, et le départ était fixé à 8h ce matin. L’autobus et notre nouveau guide sont venus nous chercher vers 8h15, départ pour le tour de ville de Casablanca.

Casablanca est l’une des villes les plus peuplées de l’Afrique avec 5 millions d’habitants. C’est en quelque sorte la capitale économique du Maroc, c’est une ville industrielle très cosmopolite, elle regroupe plusieurs ethnies. C’est aussi un grand port, le deuxième port en importance du contient africain. La langue commune est l’arabe, mais le français est la première langue étrangère parlée, la seconde étant l’espagnole. Casablanca reçoit 10 millions de touristes par année. Lorsqu’on est sur le bord de la mer (Atlantique) à Casablanca, « environ 5000 kilomètres nous séparent du pays de Barack Obama », nous a dit le guide.

On a visité la Mosquée Hassan II, elle a été construite entre 1987 et 1993. Enfin, quelque chose de récent!! Elle est d’allure assez moderne, elle est construite au tiers sur la terre ferme et aux deux-tiers au-dessus de l’eau, c’est spécial. Elle peut recevoir 25 000 personnes à l’intérieur et 75 000 à l’extérieur. Ça fait du monde, ça, le front par terre et le cul en l’air! Son minaret a 200 mètres de hauteur et il y a un rayon laser orienté vers La Mecque. En Égypte, les minarets des mosquées sont de forme octogonale tandis qu’au Maroc, ils sont carrés.

Le Maroc compte 33 millions d’habitants, (la moitié de l’Égypte) et 98% d’entre eux sont musulmans. Le pays est une monarchie, il est dirigé par un roi. Il n’y a pas de pétrole, c’est l’industrie du phosphate qui constitue la première richesse du pays. C’est le plus important exportateur mondial de phosphate, il possède la plus grande réserve, il paraît qu’ils en ont pour 1400 ans!

Durant notre tour de ville, on s’est arrêté à un endroit où il y a un très grand nombre de pigeons et toujours des gens qui les nourrissent. On y a fait un arrêt et c’est vraiment une sensation spéciale que de se voir entourée de pigeons. Heureusement, ils ont été gentils et ne m’ont pas laissé de carte de visite. C’est étrange, d’ailleurs, avec tout le temps qu’on a passé là…

On s’est aussi arrêté à un restaurant sur « la corniche », c’est comme cela qu’on désigne le grand boulevard qui longe la mer dans ces villes. On a pu prendre un « vrai » thé marocain, un thé à la menthe, versé dans la plus pure tradition. Un peu sucré, mais pas autant qu’en Tunisie et surtout pas aussi épais, pas aussi sirupeux. Assez bon finalement!

Vers 11h, on a repris le chemin de l’aéroport. Avoir su qu’il n’y avait pas de circulation ni de foule à cet aéroport, on aurait pu passer un peu plus de temps en ville. Mais le guide nous disait qu’il ne savait pas s’il y aurait du trafic pour se rendre à l’aéroport (pourtant ça a l’air bien tranquille, le samedi matin à Casablanca). À la blague, il nous a proposé de rester là jusqu’à 13h, mais il avait aussi proposé qu’on parte faire le tour du Maroc pour les deux prochaines semaines… En fait, il n’était pas très sérieux, ce guide-là. Mais ce fut quand même un beau tour de ville, relaxant.

Arrivée à l’aéroport un peu surprenante, déconcertante. Le guide a fait arrêter l’autobus devant un petit bâtiment portant l’inscription « salle d’attente », mais ça avait plutôt l’air d’un hangar. Il y avait même une cabine téléphonique mobile, comme un trailer. Vraiment, on voit de tout en voyage! On est descendu là, mais on s’est rendu compte par la suite que le véritable Terminal 3 était plutôt derrière (un petit bout à marcher avec toutes nos valises). Et que l’autobus aurait très bien pu s’y rendre et nous débarquer juste devant. Décidément, drôle de guide, c’est à se demander s’il connaissait la ville?

Une fois entrés à l’intérieur du terminal, déception : c’est assez petit, pas achalandé du tout et surtout, pas de resto. En fait, juste un petit comptoir avec des sandwichs enveloppés et quelques liqueurs. Et dire qu’on avait trois heures à passer là! On a passé la sécurité en espérant qu’il y aurait autre chose de plus intéressant de l’autre côté, mais on a retrouvé le même genre de resto, avec 2-3 sandwichs déjà préparés; bref, pas en quantité suffisante pour tout le monde. Tant pis! Chacun a patienté tant bien que mal, on avait tous hâte d’être de retour au Québec.

Dans l’avion, vraiment pas fort Royal Air Maroc, on a encore des sièges séparés, et nos sièges à nous sont défectueux, les dossiers ne s’inclinaient pas. On a donc fait 7 heures de vol en étant assis bien droits. Et quand j’ai voulu prendre des photos des sièges en mauvais état, j’ai eu d’abord des reproches de l’agent de bord, puis j’ai eu droit à la visite du chef de cabine en personne pour me dire que je n’avais pas le droit de prendre des photos « des pièces de l’appareil »!!! Ouf… on s’est rendus au Québec quand même!

À notre arrivée à Dorval (avec presque deux heures de retard), la dure réalité du Québec qui nous attendait : de la neige… Welcome home!

29 octobre - info générale sur l'Égypte

Voici, en vrac, plein d’informations sur l’Égypte que le guide nous a données tout au long du voyage. Lorsqu’on avait des trajets assez longs à faire en bus, il prenait le micro et nous jasait ça sur différents sujets de la vie quotidienne. C’était très intéressant, très bien vulgarisé. C’est assez impressionnant de constater tout ce qu’il connaît sur son pays, l’histoire, la politique, l’économie, etc.

Le salaire moyen en Égypte est d’environ 1300 LE (livres égyptiennes) par mois, ce qui représente environ 240 $ canadiens (par MOIS!!!). C’est le salaire d’un fonctionnaire du gouvernement, par exemple. Mais puisque les fonctionnaires, et plusieurs autres personnes, ne travaillent que de 8h à 13h ou 14h, ils ont du temps pour occuper un deuxième emploi.

Mais comme Georges nous le répétait souvent lorsqu’il nous parlait d’argent, il ne faut pas vraiment comparer avec notre argent à nous, car les prix ne sont pas les mêmes. Il faut surtout considérer le « pouvoir d’achat » en fonction du salaire. Des études ont démontré qu’une famille de deux adultes et deux enfants a besoin de 1400 LE par mois au minimum pour vivre (logement, école, épicerie), et même là, ça ne couvre qu’un repas de poulet, de viande et de poisson par mois. Pour le reste, beaucoup de riz. Alors ce qui est décrété officiellement par le pays comme étant le salaire moyen est en fait très bas et pas très réaliste.

C’est pour cela que le travail de fonctionnaire n’est pas attrayant et qu’il ne représente que 15 % de la main-d’œuvre active du pays, contrairement aux années 50 où il regroupait 85 % de la main-d’œuvre. Ce n’est plus un travail recherché, les gens préfère les entreprises privées « nationales » et « internationales » (Coke, Heineken, banques, etc.). Pour les nationales, le salaire peut atteindre 4000 LE par mois après quelques années. Mais pour les compagnies internationales, le salaire est d’environ 20 000 LE. De plus, les postes de directeurs dans ces entreprises donnent aussi droit à une voiture, un portable, des assurances et plusieurs autres bénéfices.

Le travail manuel  (électricien, mécanicien, menuisier) est également bien rémunéré car en plus du taux horaire, il y a des pourboires. Mais plusieurs de ces personnes sont analphabètes.

Les paysans aussi sont assez riches, mais plusieurs sont également analphabètes. Environ 85% des paysans sont propriétaires de leur terrain. Même si ce sont des gens assez à l’aise, ça ne paraît pas vraiment car leur priorité n’est pas d’avoir des vêtements à la mode ou des écrans plasma : c’est d’augmenter la culture des champs et d’acheter d’autres animaux.

Le taux de natalité en Égypte est de 3,2 enfants par femme. En ville, le taux baisse à moins de deux enfants, mais en campagne, le taux peut facilement atteindre 6 ou 7 enfants par femme. Ainsi, l’Égypte compte 1,2 million de naissances par année, ce qui fait accroître la population considérablement.

Les revenus de l’Égypte reposent beaucoup sur le tourisme. En 2009, 12,5 millions de touristes ont visité l’Égypte, un touriste étant défini comme « quelqu’un qui vient de l’étranger, qui a un visa, qui passe au moins deux nuits mais qui demeure moins de 365 jours dans l’année et qui ne travaille pas en Égypte ». La moitié sont des touristes de loisirs et environ le quart sont des touristes culturels ou d’affaires. Ils génèrent des retombées économiques de 10,5 milliards de dollars US et deux millions d’emplois directs, soit 11 % du produit national.

Les taxes et les impôts rapportent 20 millions $US par année. Les taux d’imposition sont de 10% pour les salaires de 20 000 LE et moins, de 15% jusqu’à 40 000 LE et de 20 % pour les salaires de 40 000 LE et plus. Aussi simple que ça!

L’Égypte est l’un des plus grands exportateurs de pétrole et de gaz naturel au monde avec une production de 80 millions de tonnes par année. Les deux-tiers de la production sont utilisés dans le pays et le tiers est exporté, notamment vers l’Europe. L’industrie emploie 64 000 personnes.

L’Égypte est réputée pour l’excellente qualité de ses cotons et la culture du coton génère des profits de 200 millions de dollars par année. On dit qu’elle pourrait atteindre 10 milliards si la technologie de production était meilleure. D’ailleurs, parlant de technologie, une chose nous a marqués tout au long du voyage, c’est de voir les équipements et les installations de construction qui ne sont vraiment pas évoluées. Même si le pays compte un très grand nombre de cimenteries et que toutes les constructions sont en ciment, les outils et les équipements ont tous l’air vieux. Juste un exemple : les échafaudages qu’on voit sur les immeubles en construction sont faits en 2x4 et n’ont pas l’air très solides. En tout cas, la CSST aurait de l’ouvrage dans ces coins-là!!

Le taux de chômage en Égypte est de 9 %, mais il atteint 24% chez les femmes qui représentent 30% de la main-d’œuvre. Elles ont le droit de vote depuis 1956. Elles occupent 41% des emplois en éducation et 20% des emplois diplomatiques, à salaire égal avec les hommes.

L’espérance de vie en 2006 était de 69 ans pour les hommes et 72 ans pour les femmes; ellel était de 52 ans pour les hommes et 54 pour les femmes en 1982 et sera de 78 ans pour les hommes et 81 ans pour les femmes en 2020.

La population de la ville du Caire (capitale du pays) est de 7,5 millions d’habitants et celle de Guizèh (où sont les pyramides) de 6 millions. Mais étant donné que cette dernière est comme le prolongement du Caire, ça fait un bassin de plus de 13 millions pour la capitale. La ville d’Assouan compte 1,2 million et celle d’Alexandrie 6 millions d’habitants.

En conclusion, avec sa population de 89 millions d’habitants, l’Égypte possède des « cerveaux », des grands moyens, le Nil (le 2e plus long fleuve au monde), une mer souterraine, des plages, du soleil, du vent, du gaz, du pétrole et le canal de Suez (164 km de long, au coût de 4,7 milliards $US), mais elle manque d’organisation. Bref, avec tous ses avantages, elle pourrait être beaucoup plus riche.

Vendredi 29 octobre, 19h30, heure du Caire

Lever à 5h30 ce matin. La nuit a été courte car hier soir, on devait s’assurer que nos bagages à main seraient ok pour passer les douanes à l’aéroport. On les enregistre au Caire et on ne les récupère pas à Casablanca, on doit donc garder le nécessaire dans nos bagages à main. Ce n’est pas obligatoire, mais c’est fortement recommandé pour accélérer les choses à Casa puisqu’on n’y sera pas très longtemps, qu’on arrive tard le soir et qu’on repart tôt le matin.

On vient d’embarquer dans l’avion pour le vol Le Caire-Casablanca, le décollage est (était…) prévu pour 19h15. On reverra nos valises  (on l’espère…) seulement à Montréal demain soir.

Demain matin, on fait simplement un tour de ville en avant-midi, de 8h à 11h, et l’autobus nous laisse à l’aéroport. On part à 14h15 pour Montréal.

Ce matin, on a visité deux mosquées au Caire, dont l’une qui avait un lustre au plafond qui pèse 2 tonnes. Ça en fait de la petite lumière! On est ensuite allé au Musée du Caire, on y a passé trois heures. On a notamment pu voir les sarcophages de Tutankhamon, c’est vraiment impressionnant de penser que ça date de plus de 3000 ans et que c’est toujours aussi bien conservé. Et qu’il y a déjà eu un homme enveloppé là-dedans!!!

On a dîné dans un resto au Caire, un buffet. On a ensuite eu droit à une immersion totale dans le trafic du Caire, c’est vraiment quelque chose! Et ce n’était rien car les vendredis sont des journées de congé, alors il n’y avait pas d’heure de pointe, il paraît que ç’aurait été encore pire.

Georges nous disait qu’en fonction des autos, il faudrait sept fois plus de routes au Caire pour répondre aux besoins de la population. Il y a bien un métro, mais il ne compte que trois lignes pour une si grosse ville. Et encore là, elles ne couvrent que le centre-ville, elles ne mènent pas à l’aéroport ni aux pyramides, par exemples, deux destinations très fréquentées.

C’est tout simplement ahurissant de voir les piétons zigzaguer entre les véhicules qui roulent. Il n’y a presque pas de feux de circulation et c’est au plus fort la route. Et quand il y en a, les autos n’arrêtent pas s’il n’y a pas d’auto dans le sens inverse ou de policier. C’est tellement l’anarchie dans cette ville-là!  Nous, on était dans un gros autobus, alors pas de problème. Mais on avait souvent peur pour les rétroviseurs des voitures. D’ailleurs, la plupart des voitures sont égratignées, bossées, dépeinturées… A un certain moment, on a même pris un rond point à l’envers : comme il n’y avait pas d’auto qui arrivait de la gauche, l’autobus a pris le rond point à gauche plutôt qu’à droite. Incroyable!

Après le dîner (de 14h à 15h, assez tard), on a eu environ 45 minutes pour aller se promener dans les souks du Caire. Ça aussi, c’est une expérience. Il y a du monde de chaque côté dans les boutiques et les vendeurs sont assez tannants (mais c’est rien à côté des vendeurs « harcelants » de la Tunisie). Le pire, c’est l’odeur des nombreux kiosques d’épices. Au début, je trouvais que ça sentait bon, mais après 10-15 minutes, j’ai commencé à trouver ça un peu dérangeant, le nez me picotait… Si bien qu’on était bien content de retrouver le bus et de partir vers l’aéroport.

Voilà, nous quittons l’Égypte, la tête pleine d’images, toutes plus étourdissantes les unes que les autres.

jeudi 28 octobre 2010

Le Caire, jeudi 28 octobre, 21h50

Notre avant-dernière journée de voyage qui se termine. Demain, c'est notre dernière journée de visite puisque nous prenons l'avion pour Casablanca en fin d'après-midi.

Je n'ai pas écrit beaucoup au cours des derniers jours, nos journées ont été très remplies, se sont terminées très tard et on était trop fatigué en soirée pour sortir l'ordi. Dommage pour ceux qui suivent le blogue...

Hier soir, nous sommes arrivées à Alexandrie, "la perle de la Méditerranée" (comment ça s'écrit?? avec 2 r?? 2 n???) à 20h. Nous avons goûté à la circulation pour sortir de la ville du Caire, c'est épouvantable comme les gens conduisent mal. Heureusement que les autos ont des klaxons sinon c'est sûr qu'elles n'avanceraient pas... Ça roule à 5 voies sur les boulevards de 4 voies, il n'y a pas de feux de circulation et il faut voir les piétons se faufiler entre les autos en marche pour traverser ces grands boulevards. Absolument débile! Ce matin, on a vu un homme en chaise roulante qui traversait et slalomait entre les voitures et les autobus, c'est fou!

La ville du Caire, c'est la troisième ville la plus polluée au monde, après Mexico et Athènes. C'est incroyable de voir tous les déchets par terre, c'est inimaginable. En traversant la ville, on a longé pendant plusieurs kilomètres un canal qui traverse la ville et il est rempli de déchets, de vidanges. Les gens jettent même des animaux morts, on a vu un cheval! Oui oui, absolument, et j'ai une photo qui le montre bien, je l'ajouterai sur le blogue lorsque je serai de retour au Québec. Pour nous, nord-américains  qui avons deux ou trois bacs de vidange, c'est inconcevable. Bon, j'y reviendrai plus tard.

Hier, nous avons eu le summum de notre voyage en Egypte, la visite des pyramides de Guizèh, les trois pyramides de Khéops, Kephren et Mykerinos. On a aussi fait une promenade en dromadaire, comme on l'avait faite en 2006. Regardez la photo qui est déjà sur le blogue, dans le haut à droite, c'est pareil. Mais je mettrai des photos plus actuelles plus tard.

On a aussi visité des temples dans les villes de Sakkara et de Memphis (mais pas vu la maison d'Elvis??...)

Mercredi, nous avons quitté Hurghada et avons fait beaucoup de route pour se rendre au Caire.

Aujourd'hui, nous avons visité les jardins du Palais de Montazah. C'est immense, une superficie de 150 hectares et 40 kilomètres de rues asphaltées. C'est le jardin d'un palais présidentiel (Farouk) aménagé à la fin du 19e siècle. Nous avons ensuite visité une mosquée, c'est vraiment spécial : les femmes doivent avoir la tête, les épaules et les bras couverts, alors nous avions toutes apporté un foulard. Nous devons aussi avoir des pantalons qui recouvrent les genoux. Mais pour les hommes, rien de spécial. Ah oui, et avant d'entrer, on doit aussi enlever nos souliers, mais on peut les apporter dans nos mains. Et les hommes peuvent entrer dans la mosquée, mais les femmes doivent rester sur le côté, derrière une grille. Étant donné la position que les gens doivent prendre dans les mosquées (genoux et front par terre), il paraît que ça dérangerait trop les hommes s'il y avait des femmes... Une vraie farce, ces affaires-là! Mais c'est du sérieux!

On a dîné dans un resto à Alexandrie et nous avons fait encore de la route cet après-midi pour revenir au Caire. Demain matin, visite d'une autre mosquée et du Musée national du Caire. Après le dîner, on va ensuite faire une petite ballade dans les souks et ce sera le dernier magasinage et les derniers moments en Egypte. On prend l'avion en direction de Casablanca, on passe la nuit là et on fait un tour de ville de Casa samedi matin, et on prend l'avion pour Montréal en fin de journée puis retour à Québec je ne sais plus trop à quelle heure. En fait, à l'heure qu'il est actuellement, je ne sais plus grand chose, à part que je suis très fatiguée... Prochain message en provenance du Québec... Inch Allah...

mardi 26 octobre 2010

encore à Hurghada, lundi, 25 octobre

A 8h30 ce matin, on était étendu sur le bord de la piscine, sous un soleil de plomb comme s’il était midi en juillet au Québec. Et soudain, vers 8h45, ouarch! Un bruit surprenant qui nous sort de notre somnolence… kècéça, ce bruit-là, ici?? On se serait cru au Québec, un samedi ou dimanche matin : quelqu’un était à côté de la piscine en train de passer la tondeuse. Va-t’en monsieur!!! On a levé la tête et on s’est dit que ce ne serait pas trop long, il n’y avait qu’un tout petit carré de pelouse. Mais ça lui a quand même pris une demi-heure, à faire une petite bande d’environ 4 pieds de large par 30 pieds de long. Il s'arrêtait à toutes les 30 secondes pour vider le sac de la tondeuse. Ahh… vive les vacances!
On n’a pas exagéré sur (sous) le soleil puisqu'on partait à 10h15 pour aller en semi sous-marin. Un beau bateau sur lequel on a embarqué au centre-ville d’Hurghada, une petite ballade d’une trentaine de minutes en mer. Soleil de plomb encore là, mais heureusement (ou malheureusement pour certains…), les vagues étaient grosses et l’eau éclaboussait le bateau… et les passagers. Mais l’eau de la Mer Rouge est tellement salée! Une fois rendus à destination, on descendait dans le sous-sol du bateau et les murs vitrés nous permettaient de voir dans le fond de l’eau, comme si on faisait du tuba. C’était vraiment beau de voir les coraux et les poissons de toutes les couleurs. J’aurais voulu voir un requin ou une raie, mais ce n’est pas arrivé. Dommage…
Cet après-midi, on a proposé au groupe d’aller faire une petite virée shopping au centre-ville d’Hurghada dans la petite boutique qu’on avait découverte hier. On a donc pris des taxis pour s’y rendre. À voir les sacs, je crois que les gens ont bien aimé la boutique. Pour une fois qu’on peut magasiner sans avoir de pression de la part du vendeur et sans avoir à négocier les prix.
Ce soir, on doit refaire les valises, on reprend le bus demain en direction du Caire. Une grosse journée, je crois qu’on a quelque chose comme 6 heures de route.

Hurghada, dimanche 24 octobre

Ah…. Premier matin où on pouvait dormir sans avoir un réveil. Ça fait tellement de bien. Mais on est habitué de se lever à 5h30, 6h depuis plus d’une semaine, alors on était quand même réveillé assez tôt. Si bien qu’on était sur la plage de la mer Rouge ce matin à 9h! Le soleil était déjà pas mal fort. La plage est bien aménagée, les chaises longues ne sont pas trop près les unes des autres et il y a de petits murets en rotin amovibles qu’on place à côté de nos chaises et qui font un peu d’ombre et assurent l’intimité d’un groupe à l’autre. Les chaises sont placées sous des parasols avec une petite table, c’est parfait.
On s’est baigné, l’eau est chaude mais très salée. Notre guide nous disait qu’elle est tellement salée que c’est préférable de ne pas garder des bijoux en argent, l’eau salée peut les endommager, les oxyder.
En après-midi, on est allé faire un tour au centre-ville d’Hurghada. Le coût du taxi, aller-retour, pour une demi-heure de trajet : 15$. On a découvert une boutique très intéressante où on a acheté plusieurs objets souvenirs. Contrairement à toutes les autres boutiques qu’on a vues jusqu’à maintenant, on n’avait pas du tout de pression de la part des vendeurs. Une belle grande boutique où on a pu se promener pendant plus d’une demi-heure sans se faire tanner. Mais contrairement aux autres vendeurs, celui-là n’était absolument pas négociable, pas même d’un dollar. Comme il nous l’a expliqué, ses prix sont inscrits sur les objets (contrairement aux autres boutiques…) et ce sont les prix qu’on paie. Ça nous convenait très bien, on est parti avec un gros sac… tous nos souvenirs sont achetés, youppi!
Ce soir, souper au buffet, mais on a appris par la suite qu’il y avait un BBQ dehors. Trop tard, on n’avait plus faim. On s’est quand même pris une crème glacée au chocolat… miam!
Bon, demain matin on va en semi sous-marin…à suivre!.

Hurghada, samedi 23 octobre

Désolée s'il y a des fautes dans les textes, à l'heure où j'écris ces messages, je n'ai pas vraiment le goût de me relire. Je corrigerai de retour au Québec.
Tout de suite après le déjeuner ce matin, nous avons quitté le Nile Carnival après une semaine de bateau. Même si on était relativement bien sur ce bateau, les gens étaient bien contents de reprendre la route et de changer d’endroit. Mais d’un autre côté, tout le monde appréciait d’avoir demeuré au même endroit durant ces quelques jours, ça évite de défaire et refaire les valises et ça permet quand même de visiter des villes différentes. L’avantage des croisières!
Nous avons pris la route en autobus en direction d’Hurghada, une station balnéaire à l’est de l’Égypte. Nous n’avions que 280 kilomètres à parcourir, mais ça a quand même pris un bon cinq heures de route. Pour la première partie du travail, il y avait beaucoup de barrages policiers sur la route; ils ne nous arrêtent pas, mais l’autobus doit ralentir à tous les 5-10 kilomètres pour les check-point. A mi-chemin, on a fait un arrêt dans un restaurant : 10$ pour 2 Coke et une boîte de Pringles (oui oui, des vraies! Ça valait bien 6$...). La seconde partie du trajet était pas mal plus intéressante. On a traversé le désert et serpenté entre les montagnes, c’était très beau et dépaysant.
Nous sommes arrivés à l’hôtel Sonesta Pharaoh Beach Resort… ouf, à couper le souffle! Un immense resort qui contient à peu près 1000 chambres réparties dans trois bâtiments d’hôtels et de nombreux bungalows. Une méga piscine avec barboteuse qui fait le tour de la grande piscine. Pour arriver ici, c’est un grand boulevard où il y de nombreux hôtels de même catégorie, et plein de boutiques. Comme dit Georges, notre guide, entre deux boutiques, il y a cinq boutiques. Nous passerons les prochaines journées ici, soit ici à l’hôtel, à la plage ou à la piscine, mais il y a aussi des excursions facultatives qu’on peut faire. Mais jusqu’à maintenant, les excursions ne semblent pas très populaires, je crois que les gens préféreront relaxer un peu durant ces quelques jours. La première semaine a été exigeante, on a fait beaucoup de visites et avec la chaleur, la visite des temples était souvent épuisante.
Le buffet du dîner et du souper était très bon, la salle à manger est immense.

vendredi 22 octobre 2010

Vendredi, 22 octobre, 17h à Louxor

Ce matin, on avait réservé une belle surprise pour les gens du groupe : du beurre d’arachide Kraft pour tout le monde au déjeuner! Oh, que les Québécois étaient contents de retrouver les deux petits nounours familiers… Même si la nourriture est bien bonne sur le bateau, ça fait du bien au moral, après une semaine loin de chez soi, de retrouver un aliment familier. C’était le cas ce matin.
Encore un départ tôt, à 7h, pour aller visiter les temples de Karnak. Il faisait presque frais ce matin lorsqu’on est sorti du bateau. Ce n’était plus le cas à 10h quand on est repartis.
On parle DES temples de Karnak car il y en a 5 sur le même site. C’est vraiment immense, une superficie de 30 hectares entourée par une seule et même muraille. De tous les temples que nous avons vus jusqu’à maintenant, ce sont les plus grands, les plus étendus.
Le mot « karnak » signifie « ville fortifiée » en arabe. La construction s’est échelonnée sur 2000 ans sans arrêt et lorsque les traces de ces temples ont été découvertes, les gens ont cru qu’il s’agissait d’une ville. A elle seule, la piscine laisse croire qu’il y avait plusieurs personnes puisque ces étendues d’eau servaient habituellement à la purification des prêtres. Elle est tellement grande (120 mètres par 80 mètres et 3 mètres de profondeur) qu’elle peut laisser croire qu’il y avait au moins 3000 prêtres, peut-être même jusqu’à 20 000 selon certaines études. À titre de comparaison, une piscine "olympique" mesure 25 mètres par 50 mètres...
C’est dans ces temples qu’on a pu voir des rampes extérieures qui nous aident à comprendre un peu comment ces édifices pouvaient être construits à cette époque; les rampes datent du 4e siècle av. J-C (donc 2400 ans). On voit que les gens apportaient du gravier et de la pierre contre les murs et pouvaient ainsi emmener les autres pierres à la hauteur du mur, et ainsi de suite.
A un certain endroit, on voit la statue de Ramsès II avec l’une de ses femmes. Il aurait eu apparemment 167 enfants… C’était un mégalomane, il voyait les choses en grand et il a contribué largement à toutes ces constructions. « Think big », ça doit venir de lui (et non de Régis Labeaume…)
L’un des temples compte 134 colonnes qui forment un genre de basilique. La majorité ont 19 mètres de haut, mais certaines ont jusqu’à 23 mètres et forment la nef centrale. C’est vraiment surprenant de voir encore toutes les couleurs originales (elles n’ont jamais été retouchées) qui ornent les plafonds et le haut de ces colonnes. Évidemment, on voit aussi des hiéroglyphes un peu partout. C’est d’ailleurs grâce à tous ces signes encore très bien visibles que les égyptologues peuvent aujourd’hui comprendre un peu mieux comment s’est déroulée l’histoire au fil des siècles.
C’est bien dommage car à cause de la nappe phréatique qui menace de plus en plus le sol, on prévoit que d’ici une cinquantaine d’années (c’est vraiment bientôt!), ces temples risquent d’être détruits par l’eau et de disparaître.
Une certaine section du site est appelée « jardin zoologique » car on peut voir plein d’animaux et de plantes dessinés sur les murs. C’est le roi Napoléon (Thotmosis III), le super guerrier dont on avait visité le tombeau plus tôt cette semaine, qui a fait construire ces murs, en souvenir des animaux et des plantes qu’il avait vus au cours de ses nombreux voyages. On a même reconnu un chevreuil!!
Juste avant de sortir du site, on a eu le bonheur de pouvoir se garantir de nombreuses années de bonheur et de chance : il y a un gros monument représentant le scarabée et il paraît que ça porte bonheur de faire 7 fois le tour de ce monument, dans le sens inverse des aiguilles d’une montre… Le scarabée représente l’existence (la vie) et le soleil : il possède les deux sexes et il représente le disque solaire.
Après cette super visite, nous avons repris le bus pour nous rendre dans une fabrique de papyrus. Cette plante ne poussait plus en Égypte depuis les années 1100, mais la tradition orale est demeurée. En 1956, un médecin égyptien qui s’était rendu en Chine à un colloque sur le papier a entendu parler de cet art pourtant égyptien. Il a consacré dix années à l’étude de la fabrication de ce papier et il a « réinventé » une technique pour fabriquer un papier semblable, avec les moyens de l’époque. Une employée de la fabrique  nous a fait une démonstration pour nous expliquer brièvement la fabrication. On épluche la tige de la plante et on la coupe ensuite en minces tranches, sur la longueur. Ces tranches sont ensuite écrasées au pilon puis aplaties au rouleau à pâte. On place ensuite les bandes l’une à côté de l’autre, puis on en met d’autres en sens inverse, mais on ne les entrecroise pas. On mouille tout ça et on laisse ensuite sécher sous presse pendant quelques jours. Ça donne un papier qui a un peu l’aspect du rotin (beige pâle), mais qui est incassable et indéchirable. Si on veut qu’il devienne plus brun, on le laisse sécher au soleil. Ça, c’est la technique pour le papyrus original. Les « copies » se font également avec des feuilles de bananiers ou de canne à sucre.
Aujourd’hui, il y a un endroit dans les environ de Guizèh où on cultive une trentaine d’hectares de cette plante pour la fabrication du papyrus. Depuis le début des années 1990, l’Egypte compte environ 200 fabriques.
Le papyrus est ensuite envoyé dans des écoles de peintres qui y dessinent différentes illustrations représentant des scènes et des personnages anciens.
Évidemment, partout où on a ce type de démonstration pour la fabrication de quelque chose, on a ensuite la possibilité d’en acheter. On en a acheté un qui représente Tutankhamon.

Par la suite, le groupe s’est séparé; une partie retournait sur le bateau en autobus et l’autre partie partait en calèche, c’était une excursion optionnelle. On était seulement deux par calèche. Pour 20$, on a eu une ballade d’environ une heure et quart dans les quartiers de Louxor. On est d’abord passé devant l’allée des sphinx qu’on avait vue le soir en début de semaine. On a aussi emprunté des petites ruelles étroites dans un quartier très pauvre de la ville. On a ensuite traversé des champs de maïs et de canne à sucre, et pourtant, on n’était encore dans la ville. Puis on est passé dans les souks locaux, non touristiques, là où les résidents font leurs achats. C’était dépaysant de voir cela. De chaque côté de la ruelle piétonnière, des boutiques de vêtements, de couvre-lits, de souliers, mais aussi des cages avec des poules vivantes, d’autres avec des petits poussins, des kiosques où des pièces de viande étaient suspendues, des tables avec des saucisses, des étalages de poissons frais avec un vendeur derrière qui balance un bout de carton en guise d’éventail pour éloigner les mouches… C’était vraiment super de faire cette promenade en calèche car on était dehors, on entendait les sons, on pouvait humer (humm…) les odeurs, plusieurs enfants nous envoyaient la main et nous faisaient des beaux sourires. En fait, on a tous été surpris par l’attitude des gens, ils étaient sympathiques. Et puisque c’était pratiquement l’heure du dîner, on avait aussi droit aux prières musulmanes qui étaient diffusées dans les hauts-parleurs des mosquées environnantes. Vraiment dépaysant!
La ballade s’est poursuivie dans d’autres quartiers de la ville un peu moins pauvres, on pouvait voir la différence, en un seul coin de rue. Tout à coup, les immeubles étaient plus beaux, les balcons peints, les murs en couleurs et les portes décorées. Bref, cette ballade a été très intéressante car elle nous a permis de voir différents styles de vie et de voir de très près la vie des Égyptiens.
Retour sur le bateau pour le dîner et visite d’une bijouterie en après-midi. Beaux achats de bijoux en or et en argent à faire à cet endroit.
Ce soir, c’est notre dernier souper sur le bateau. On fait les valises car nous partons en bus demain pour trois jours de plage à Hurgada. Ouf… repos des visites culturelles pour quelques jours.

jeudi 21 octobre 2010

Jeudi, 21 octobre, 18h

Aujourd’hui, journée libre, et même pas de réveil ce matin, youppi! Le déjeuner était tout de même servi entre 8h et 9h. On a pris du soleil sur le pont ce matin, la piscine était pas mal populaire avec la chaleur qu’il fait. Un soleil de plomb! Après le dîner, le bateau reprenait la navigation alors personne n’a mis le pied à terre de toute la journée. Cet après-midi, on avait l’occasion de visiter la salle des machines du bateau. Vraiment très chaud, un peu suffocant, ça sent le fuel à plein nez. Et pas très propre… mais ça, on s’y attendait pas mal.
En général, ce n’est pas très propre sur le Nil. En fait, pas propre du tout. En navigation, on voit plein de cochonneries qui flottent et lorsqu’on est à quai, ce n’est pas rare de voir des choses qui tombent des bateaux. Pas de là à dire que les bateaux jettent les vidanges par-dessus bord… mais pas loin. En tout ca, on a de sérieux doute sur les eaux usées. Mais on n’a pas vu de résidus de toilette. Mais lorsqu’on est amarré, ça sent le fuel et il y a toujours des fumées noires qui s’échappent des bateaux. Avec la chaleur du jour, c’est vraiment insupportable!
On est aussi allé visiter la capitainerie. Ça n’a pas l’air très moderne, le capitaine dirige le gouvernail avec son pied et ça semble pas mal cool… Le bateau navigue à environ 15 km à l’heure et le Nil a une profondeur qui varie de 3 à 8 mètres, selon ce que nous disait le capitaine. Il paraît que le bateau a une valeur d’environ 20 à 40 millions de livres égyptiennes (4 à 8 millions $). Mais il nécessite sans doute pas mal de rénovations.
Ce soir, on doit avoir une soirée égyptienne, costumée. J’ai hâte de voir ça….

Mercredi, 20 octobre

Je n'ai pas encore mis de photos sur le blogue, la connexion internet est trop lente. Peut-être que ça viendra plus tard...
Départ à 7h30 ce matin en felouque. On sortait du bateau et on marchait environ 5 minutes sur le bord du Nil pour aller embarquer dans une felouque. C’est une espèce de gros bateau à fond plat avec des bancs tout autour pouvant contenir une quarantaine de personnes, donc tout notre groupe. Il a une voile, mais aussi un moteur. En fait, on croit que la voile, c’est davantage pour le look car le moteur a fonctionné tout le temps.
On a navigué pendant environ une demi-heure pour se rendre sur l’île Kitchener pour visiter le Jardin botanique. Celui-ci contient environ 3000 arbres et plantes qui proviennent de plusieurs endroits au monde. C’est vraiment bien aménagé et un côté de l’île offre un beau paysage sur le désert. Encore là, beaucoup de vendeurs nous attendaient à la sortie, juste avant de remonter dans la felouque. Deux vendeurs sont d’ailleurs venus avec nous et ont profité de la ballade pour étendre toutes leurs pacotilles sur le sol. J’ai tout de même acheté deux petits bracelets pour quelques dollars, petits souvenirs de l’Egypte.
La felouque a continué sa navigation et nous avons fait le tour des îles Éléphantines. Sur les rochers, on pouvait voir notamment des hiéroglyphes qui datent de 2500 ans av. J-C. C’est impressionnant de voir que ces signes résistent aux intempéries au fil du temps.
On est revenus au bateau vers 10h et une partie du groupe prenait le bus pour aller visiter le temps d’Abu Simbel : trois heures de bus pour y aller, deux heures de visites et trois heures pour le retour. Ils dînaient en route avec un lunch qu’ils s’étaient apporté (préparé par le bateau). Le reste du groupe avait « quartier libre » (expression de Georges) pour le reste de l’après-midi.
Nous, on est resté au bateau et on est allé visiter les souks avec une dizaine de personnes du groupe en fin d’après-midi. Une vingtaine de minutes pour y aller, une belle petite marche qui se faisait bien malgré la chaleur, puisque le soleil est rendu pas mal bas à cette heure de la journée. Ici, le soleil commence à se coucher vers 17h45, et quand il commence à descendre, ça se fait rapidement, à peine une quinzaine de minutes et il est complètement disparu. On fait quand même des belles photos à partir du pont du bateau, on voit le soleil se coucher à tous les soirs sur le Nil, parfois dans le désert, en fonction des endroits où nous sommes. Merveilleux!
Les souks d’Assouan sont très agréables à faire. On a passé environ une heure et demie, et j’y serais bien restée encore davantage… Les vendeurs sont assez insistants, mais tout de même gentils en général. Mais il faut négocier beaucoup… Nous avons acheté un papyrus (un genre de papier fait avec des feuilles d’arbres de papyrus et sur lequel sont imprimées des illustrations diverses). Celui qu’on a acheté présente des pharaons. Le vendeur a commencé son prix à 1200 livres égyptiennes et nous l’avons eu pour 100… après être partis de la boutique, bien sûr, et avoir marché plusieurs pas dans la rue, durant lesquels le vendeur baissait graduellement son prix et que je répétais inlassablement « trop cher ». Nous avons aussi acheté une nappe et un t-shirt, que nous avons aussi négocié au maximum.

Mardi, 19 octobre

Départ à 7h ce matin pour aller visiter les Hauts barrages d’Assouan, le troisième plus gros barrage au monde après celui du Mexique et de la Chine. Il a été construit par les Anglais et inauguré en 1971. Il mesure 3600 mètres de long, 980 mètres de largeur à la base et 42 mètres au sommet et 111 mètres de haut. Il contient 42 millions de mètres cubes de pierre (soit 17 fois plus que la pyramide de Khéops). Il a donné du travail à 35 000 personnes, mais 431 sont décédées durant les travaux. Le barrage contient 180 ouvertures pour le passage de l’eau pour la production d’électricité. Il fournit environ 11% de toute l’électricité de l’Egypte. Sa construction a cependant apporté quelques désavantages. Il y avait autrefois beaucoup de limon dans le Nil qui se transformait en engrais chimique sur les terres des paysans, ce qui n’est plus le cas aujourd'hui. De plus, il n’y a pratiquement plus de poissons dans le Nil en bas du barrage, et plus de crocodiles non plus. Il paraît qu’il y en a par contre 20 000 dans le haut du barrage, soit dans le lac Nasser. Ce lac, conséquence du barrage, a aussi eu un effet sur les changements climatiques de la région. Cette grande étendue d’eau produit beaucoup d’humidité, même si l’air est généralement sec, et cette humidité nuit à la conservation des ruines.
Le barrage a par contre amélioré la stabilité du niveau du Nil et permet maintenant le passage de bateaux à fond plat, ce qui est très bon pour le tourisme. La preuve : nous sommes présentement sur l’un de ces bateaux.
L’Égypte compte une superficie de 1 million de kilomètres carrés, dont seulement 6% est habitée. L’autre 94%, c’est le désert! La population augmente très rapidement, on compte actuellement 84 millions d’habitants et on prévoit qu’il y en aura 150 millions en 2050.
Après le barrage, qui se trouve juste au début du désert, nous sommes revenus en ville et nous avons visité une fabrique d’essences de parfum. L’Egypte est l’un des principaux fournisseurs d’essence de parfum dans le monde, notamment pour l’Europe et les parfums connus : Calvin Klein, Chanel, Hugo Boss et autres grandes marques. Il y avait aussi un souffleur de verre qui fabriquait les petites bouteilles, rien en bas de 40 $. On a pu sniffer toutes sortes d’essences : menthe poivrée, eucalyptus, musc, fleur de lotus, etc. Intéressant, mais rien pour se tirer par terre…
En après-midi, il y avait une excursion facultative, la visite d’un village Nubien. Le peuple  Nubien est le peuple traditionnel de l’Egypte par sa façon de vivre et ses coutumes. On a aussi vu et traversé les terres des paysans qui vivent de l’agriculture. Il n’y a que 10% de palmiers et la plupart des arbres sont des manguiers. Un manguier peut rapporter 2000 $ par année au paysan, ce sont des gens assez en moyens, mais ils ne le démontrent pas. Pour eux, l’important n’est pas d’avoir la télé au plasma ou des vêtements griffés, ils sont plutôt portés à acheter d’autres animaux quand ils en ont les moyens.
On a vu comment ils parvenaient à puiser l’eau, avec une grande roue appelée « sekia ». Elle est actionnée par des vaches qui font tourner le manche en avançant. C’est une race particulière, des vaches intelligentes et très bien traitées. Deux tours de roue suffisent à produire un mètre cube d’eau.
On a traversé le petit village à pied et on s’est rendu dans une école. Les enfants vont à l’école seulement le matin, les classes se terminent vers 14h, alors il n’y avait personne. Les deux maîtresses d’école étaient à l’extérieur, dans la cour, et nous regardaient pendant que le guide nous donnait des explications. C’était drôle car elles se parlaient entre elles et riaient beaucoup. On avait vraiment l’impression qu’elles nous examinaient et passaient des commentaires soit sur nos habillements ou nos façons de faire, mais en tous cas, elles avaient l’air de rire de nous… Pas grave, ça nous faisait rire aussi…
George en a profité pour nous expliquer le système scolaire pendant qu’on s’était tous assis aux pupitres des enfants dans la petite classe. C’est une bonne idée, bon concept. Il donnait même des exemples en écrivant au tableau, ça faisait vraiment petite école.
En Egypte, l’école est obligatoire à 6 ans et il paraît que les élèves performent bien… c’est après que ça se gâtent. Si bien que 30% de la population est analphabète et 50% de la population a moins de 24 ans; c’est énorme. Le système d’éducation est basé sur le « par cœur » et les étudiants n’apprennent pas vraiment à faire de la logique, ils doivent tout apprendre par cœur. Ce qui expliquent qu’ils ont ensuite beaucoup de difficulté dans le concret et que ça ne fait pas nécessairement des bons travailleurs capables d’appliquer les notions apprises.
L’alphabet arabe est très difficile à maîtriser, beaucoup plus que le français, même s’il ne compte que 24 lettres. Il y a aussi des signes sous les lettres, un peu comme nous on en a au-dessus des lettres (les points sur les i, les barres sur les t ou les accents sur les a et les e). Mais contrairement à nous pour qui ces signes ne veulent rien dire, pour eux ces signes représentent également une conjugaison différente. Si bien que ça totalise environ 700 signes différents. De plus, les verbes se conjuguent différemment s’ils sont au masculin ou au féminin, de même que les pronoms : par exemple, le « tu » se conjuguent différemment s’il s’agit d’une femme ou d’un homme. Alors qui a dit que l’apprentissage du français était compliqué?...
Lorsqu’ils sont rendus à choisir l’université (faible pourcentage de gens qui se rendent là à cause des coûts élevés), le choix des matières est lié aux notes globales. Par exemple, la médecine peut exiger 97%, un autre domaine un autre pourcentage et ainsi de suite. Les gens n’ont donc pas vraiment le choix de se diriger dans le domaine qu’ils désirent, ils doivent y aller en fonction de leurs notes. Par conséquent, il y a beaucoup de cours de rattrapage qui sont donnés pour améliorer les notes, mais il semble qu’il y ait là aussi beaucoup de corruption, les professeurs donnant des notes basses pour pouvoir donner des cours de rattrapage. En Egypte, le coût consacré à des leçons particulières est d’environ 30 milliards de livres égyptiennes (on divise par 5 pour le $) par année.
Nous avons également appris l’origine des chiffres arabes, pourquoi ils s’écrivent comme on les connaît aujourd'hui. En fait, les chiffres qu’on écrit maintenant en rond devraient être écrits en angle : le chiffre 1 s’écrit avec la petite barre vers la gauche dans le haut, ce qui fait un angle. Le 2 devrait être écrit comme un Z, ce qui fait 2 angles. Et le 3, de la même façon, ce qui fait 3 angles. Ainsi de suite. C’était vraiment passionnant, ce cours d'écriture!
Après notre cours privé à la petite école, on est allé visiter une maison de « vrais » Nubiens. Ils nous ont laissés entrer dans les chambres, la cuisine et le salon. Et ils nous ont servi des gâteaux avec de la mélasse et avec un fromage de chèvre mélangé à des épices qui goûtaient un peu le fromage bleu. Avec un thé d’hibiscus; ça, c’est vraiment bon, je veux en rapporter pour faire goûter aux gens du Québec, on devrait s’arrêter dans une épicerie au cours des prochains jours.
Après la visite du village, il était près de 17h et on est monté sur une colline dans le désert pour voir le soleil qui se couchait sur une montagne de sable. C’était drôle car pour se rendre dans le haut de la montagne, avec nos jeeps Toyota, il y a 4-5 enfants du village qui sont montés sur le pare-choc arrière pour faire la promenade. Le chauffeur a eu beau leur crier de descendre, les petits gars (oui, tous des gars…) sont restés accrochés quand même et rigolaient. Ca roulait un peu vite, ils se faisaient brasser un peu, mais ils trouvaient ça drôle. Nous, on était assis dans la boîte du pick-up (8 ou 9 par véhicule). Belle promenade!
À cet endroit, le sable du désert était plutôt rougeâtre. C’est le désert lybique (du côté de la Lybie) puisqu’on est du côté est du Nil; de l’autre côté c’est le désert arabique (Arabie). J’ai ramassé une roche du désert, tout comme Don en avait ramassé une de la Vallée des Rois… chut, on ne le dit pas…  

Lundi 18 octobre, 11h

Ce matin, encore un lever tôt car on partait à 7h pour aller visiter le temple d’Edfou. Sur terre, devant le bateau, des calèches nous attendaient pour nous emmener au temple. On est loin des belles calèches top confort de Québec. Et ceux qui croient que les chevaux de Québec sont mal traités à 25 degrés l’été, ils n’ont pas vu les maigres chevaux d’ici à 35 degrés… Mais bon, on n’est pas ici pour changer le pays…
Le temple d’Edfou est l’un des trois temples grecs (et non égyptiens) qu’on visitera d’ici demain, avec celui de Kom Ombo et de Philae. Ils datent de 3 siècles av. J-C (donc environ 2300 ans!).Ce temple peut maintenant être visité, mais lorsqu’il a été découvert, il était ensablé jusqu’à mi-hauteur. La façade mesure environ 35 mètres, mais on dirait qu’elle est beaucoup plus haute que ça. En fait, les façades étaient construites en angle (légèrement plus étroit dans le haut qu’à la base) et le haut est légèrement incliné vers l’intérieur. Donc quand on le regarde, ça donne une perspective, une impression d’infini. C’était encore là conforme aux croyances qui allaient vers l’infini.
Dans les temps gréco-romains, les illustrations faites en bas-relief (gravées) sur les murs montrent des personnages avec de l’expression, contrairement à ce qu’on voyait dans les temples des pharaons où les personnages n’avaient pas d’expression, donc une allure d’infini. C’est assez particulier aussi d’examiner comment sont dessinés les personnages, de façon à ce qu’on voit bien les formes et les expressions. Par exemple, on voit le visage de profil (on voit bien l’oreille), mais plutôt que de voir seulement le côté de l’œil, on le voit complètement. On voit aussi assez bien le sourire. On voit aussi les colliers comme si on les voyait de face, de même que le buste et même le nombril. Mais les cuisses et les jambes sont de profil, pour qu’on voit bien les formes. Et les pieds complètement de côté. Et lorsque les mains tiennent quelque chose, on voit les doigts comme de face, on les distingue très bien. On comprend que l’important n’était pas de reproduire exactement la réalité, mais de démontrer l’expression, les sentiments. Et le guide nous expliquait aussi que les gens n’adoraient pas les dirigeants ou les animaux, mais qu’ils les aimaient plutôt pour leurs caractéristiques (force, courage, gaité, etc.).
Ce voyage-là, c’est un vrai cours d’histoire!
Au moment où j’écris ces lignes, le bateau a repris la navigation sur le Nil et je suis assise à côté de la fenêtre. Je n’en crois pas mes yeux devant ce que je vois, je me croirais le long de la rivière Saint-Charles à Québec, il y a une dizaine d’années : un mur de roches et de ciment est construit de chaque côté du Nil, avec des résidences très près, des accès par escaliers à différents endroits et une belle promenade tout le long. Et des maisons en construction… ou en démolition, je ne sais pas trop, car personne n’y travaille. (j'apprendrai, plus tard durant le voyage, que ces murets sont construits pour éviter l'érosion des sols, lors de la crue du Nil... ben oui, j'aurais dû y penser!)
Bon, je vais aller faire un somme…

Dimanche, 17 octobre, 22h (16h au Québec)

Bon, enfin, on peut se connecter à Internet. Pas accessible ou pas abordable, mais notre guide vient de nous laisser sa clé Internet pour les vacances… il est super fin, merci Georges, nos amis Québécois t’en sont reconnaissants!
Le voyage Québec-Le Caire s’est bien déroulé, mais… c’est loin! Au total, 24 heures de  trajet : départ de Québec jeudi à 13h en autobus, départ de l’avion de Dorval à 20h en soirée, arrivée à Casablanca sept heures plus tard, quatre heures d’attente à l’aéroport (en transit) puis un autre cinq heures de vol entre Casa et Le Caire. Ouf… nous avons dormi comme on a pu dans l’avion, avec un décalage horaire de 6 heures (4 heures pour le Maroc et deux heures de plus pour l’Egypte.
A notre arrivée au Caire vendredi, nous avons couché à l’Iberotel, près de l’aéroport du Caire. Nous avons pris un petit vol intérieur samedi matin du Caire à Louxor. Un beau petit vol agréable, à peine 55 minutes, à survoler le désert puis à longer le Nil. Très beaux paysages. C’est assez surprenant de voir les bandes de végétation qui sont assez étroites de chaque côté du Nil. Le désert commence très rapidement, à l’infini. On comprend bien pourquoi l’agriculture est vraiment dépendante des crues du Nil.
Il paraît qu’il y a une vague de chaleur intense en Egypte ces jours-ci, mais ça devait être plus « froid » à partir d’aujourd’hui : il a quand même fait 42 degrés Celsius. Mais heureusement, c’est assez sec.
Hier, nous avons visité le temple de Louxor. Heureusement, on y est allé en fin de journée, c’est un peu plus supportable. C’est vraiment impressionnant de voir toutes ces immenses colonnes de grès qui sont encore debout après des milliers d’années (plus de 4000 ans). Les hiéroglyphes (comment ça s’écrit, donc, ce mot-là??) sont encore très visibles, le guide nous a expliqué plusieurs significations de ces signes bizarres. Ce qui m’étonne le plus, c’est de voir que la plupart des couleurs sont encore intactes, malgré ces milliers d’années. Ils ne font que nettoyer pour enlever les saletés, ils ne restaurent pas. Les teintures étaient à base de produits naturels et donc très résistants.
Il paraît que l’Égypte compte 2/3 des antiquités du monde et que 1/6 se trouvent ici à Louxor. C’est vraiment une ville très significative.
Aujourd’hui, départ de l’hôtel à 7h pour débuter tôt les visites. On a compris pourquoi, avec la chaleur qu’il faisait, rendu à 11h… Nous sommes d’abord allés visiter la Vallée des Rois qui regroupe 63 tombes. C’était un peu particulier, même irréel, de se retrouver à 8h le matin devant cet immense site historique, à écouter notre guide nous parler de l’au-delà, des croyances égyptiennes, de l’architecture des tombeaux, des chambres funéraires, etc. Nous avons marché beaucoup sur le site, immense, et nous avons visité trois tombeaux, dont celui du pharaon Napoléon, le plus grand guerrier de l’Egypte (à ne pas confondre avec le petit Napoléon Bonaparte), et celui de Ramsès IV. On n'a malheureusement aucune photo, ce n'est pas permis sur le site.
Lorsqu’un roi décédait, on momifiait les 23 organes du corps humains car on croyait qu’il continuerait à vivre. Aussi, on plaçait dans son tombeau des mobiliers, ses vêtements, bijoux et ce dont il pourrait avoir besoin dans l’au-delà. On plaçait aussi de nombreuses statuettes qui représentaient les ouvriers dont il aurait besoin. On pouvait aussi les représenter par des dessins sur les murs, de même que la nourriture. On voit par exemple beaucoup de poissons dessinés.
On a appris que la nécropole se trouve à l’ouest du Nil et la ville se trouve à l’est : le soleil se couche à l’ouest et les anciens y plaçaient les morts en se disant qu’ils continueraient à vivre dans l’au-delà. Du côté du soleil, c’est la vie.
On a ensuite visité le temple de la reine Hatshepsut (à prononcer un peu comme Hot chicken soup...), qui date de 1400 av. J-C. Elle a été reine pendant 22 ans, mais puisqu’elle était une femme et qu’elle ne pouvait porter le titre de roi, elle s’habillait en homme et avait la peau bronzée. Contrairement à d’autres rois avant et après elle, elle n’a pas fait de guerre, mais elle a fait des expéditions commerciales. Ses successeurs n’approuvaient pas son règne, ils ont donc fait en sorte de détruire ce qui représentait sa mémoire, notamment son temple. Celui-ci a été reconstruit il y a à peine 45 ans par les Polonais. Il est vraiment impressionnant, avec ses trois paliers. C’est d’ailleurs le seul temple à trois terrasses en Egypte.
On a fini notre visite par un arrêt-photos devant les colosses de Memnon : des statues de Aménophis III qui mesurent 19,5 mètres de haut (l’équivalent d’un édifice de 6 étages). Ils date aussi de 1400 av. J-C et la pierre utilisée (un seul bloc!) provient de la mer Rouge, à 300 km de là.
Le reste de la journée s’est déroulé dans la piscine (ou à l’ombre!) sur le bateau.
En passant, notre guide est absolument incroyable, une véritable encyclopédie vivante. Les gens sont épatés par tout son savoir, son sens de l’humour, sa personnalité et sa capacité de vulgarisation. Et sa disponibilité, sa générosité de temps, bref, il est « parfait ». Il a 35 ans et beau bonhomme… Avis aux intéressées qui voudraient venir vivre en Egypte : il est célibataire…

samedi, 16 octobre, 19h30 (13h30 au Québec)

Nous sommes arrives en Egypte depuis hier, après 24 heures de trajet : départ de Québec jeudi à 13h en autobus, départ de l’avion de Dorval à 20h en soirée, arrivée à Casablanca sept heures plus tard, quatre heures d’attente à l’aéroport (en transit) puis un autre cinq heures de vol entre Casa et Le Caire. Ouf… nous avons dormi comme on a pu dans l’avion, avec un décalage horaire de 6 heures (4 heures pour le Maroc et deux heures de plus pour l’Egypte.
Hier soir, nous avons couché à l’Iberotel, près de l’aéroport du Caire. Nous avons pris un petit vol intérieur ce matin du Caire à Louxor. Un beau petit vol agréable, à peine 55 minutes, à survoler le désert puis à longer le Nil. Très beaux paysages. C’est assez surprenant de voir les bandes de végétation qui ne sont vraiment pas très large de chaque côté du Nil. Le désert commence très rapidement, à l’infini.
Il paraît qu’il y a une vague de chaleur intense en Egypte ces jours-ci, mais que ça devrait être plus « froid » à partir de demain. Hier, il a fait 42 degrés Celsius… à l’ombre!
Nous arrivons tout juste de la visite du temple de Louxor. Heureusement, on y est allé en fin de journée, c’est un peu plus supportable. C’est vraiment impressionnant de voir toutes ces immenses colonnes de grès qui sont encore debout après des milliers d’années (plus de 4000 ans). Les hiéroglyphes (comment ça s’écrit, donc, ce mot-là??) sont encore très visibles, le guide nous a expliqué plusieurs interprétations, et ce qui m’étonne le plus, c,est de voir que toutes les couleurs sont encore intactes, malgré le temps. Ils ne font que nettoyer pour enlever les saletés, ils ne restaurent pas. Les teintures étaient à base de produits naturels et donc très résistants.
Je n’écrirai pas davantage ce soir, on soupe dans 10 minutes. La nourriture est très bonne jusqu’à maintenant.
Je n’écrirai pas à tous les jours car la connexion Internet est très chère sur le bateau. On s’est entendu avec le guide qui va nous prêter sa connexion Internet.
A bientôt!

mardi 12 octobre 2010

Les valises sont prêtes... nous aussi!

Bienvenue sur notre carnet de voyage. Soyez indulgents... c'est notre première expérience à titre de "blogueurs". Bon, les valises sont presque prêtes... et nous aussi! Les batteries des caméras sont à pleine charge, prêtes à en prendre plein la lentille. Notre tête bouillonne d'images, prête à en prendre plein les yeux et les oreilles. Nous foulerons bientôt le sol du Maroc (pour quelques heures à peine) et de l'Egypte. Plus que 2 dodos avant le grand départ!