Nous avons passé la nuit à l’hôtel Zénith; nuit assez courte : on s’était couché vers 2h après avoir distribué toutes les chambres, et le départ était fixé à 8h ce matin. L’autobus et notre nouveau guide sont venus nous chercher vers 8h15, départ pour le tour de ville de Casablanca.
Casablanca est l’une des villes les plus peuplées de l’Afrique avec 5 millions d’habitants. C’est en quelque sorte la capitale économique du Maroc, c’est une ville industrielle très cosmopolite, elle regroupe plusieurs ethnies. C’est aussi un grand port, le deuxième port en importance du contient africain. La langue commune est l’arabe, mais le français est la première langue étrangère parlée, la seconde étant l’espagnole. Casablanca reçoit 10 millions de touristes par année. Lorsqu’on est sur le bord de la mer (Atlantique) à Casablanca, « environ 5000 kilomètres nous séparent du pays de Barack Obama », nous a dit le guide.
On a visité la Mosquée Hassan II, elle a été construite entre 1987 et 1993. Enfin, quelque chose de récent!! Elle est d’allure assez moderne, elle est construite au tiers sur la terre ferme et aux deux-tiers au-dessus de l’eau, c’est spécial. Elle peut recevoir 25 000 personnes à l’intérieur et 75 000 à l’extérieur. Ça fait du monde, ça, le front par terre et le cul en l’air! Son minaret a 200 mètres de hauteur et il y a un rayon laser orienté vers La Mecque. En Égypte, les minarets des mosquées sont de forme octogonale tandis qu’au Maroc, ils sont carrés.
Le Maroc compte 33 millions d’habitants, (la moitié de l’Égypte) et 98% d’entre eux sont musulmans. Le pays est une monarchie, il est dirigé par un roi. Il n’y a pas de pétrole, c’est l’industrie du phosphate qui constitue la première richesse du pays. C’est le plus important exportateur mondial de phosphate, il possède la plus grande réserve, il paraît qu’ils en ont pour 1400 ans!
Durant notre tour de ville, on s’est arrêté à un endroit où il y a un très grand nombre de pigeons et toujours des gens qui les nourrissent. On y a fait un arrêt et c’est vraiment une sensation spéciale que de se voir entourée de pigeons. Heureusement, ils ont été gentils et ne m’ont pas laissé de carte de visite. C’est étrange, d’ailleurs, avec tout le temps qu’on a passé là…
On s’est aussi arrêté à un restaurant sur « la corniche », c’est comme cela qu’on désigne le grand boulevard qui longe la mer dans ces villes. On a pu prendre un « vrai » thé marocain, un thé à la menthe, versé dans la plus pure tradition. Un peu sucré, mais pas autant qu’en Tunisie et surtout pas aussi épais, pas aussi sirupeux. Assez bon finalement!
Vers 11h, on a repris le chemin de l’aéroport. Avoir su qu’il n’y avait pas de circulation ni de foule à cet aéroport, on aurait pu passer un peu plus de temps en ville. Mais le guide nous disait qu’il ne savait pas s’il y aurait du trafic pour se rendre à l’aéroport (pourtant ça a l’air bien tranquille, le samedi matin à Casablanca). À la blague, il nous a proposé de rester là jusqu’à 13h, mais il avait aussi proposé qu’on parte faire le tour du Maroc pour les deux prochaines semaines… En fait, il n’était pas très sérieux, ce guide-là. Mais ce fut quand même un beau tour de ville, relaxant.
Arrivée à l’aéroport un peu surprenante, déconcertante. Le guide a fait arrêter l’autobus devant un petit bâtiment portant l’inscription « salle d’attente », mais ça avait plutôt l’air d’un hangar. Il y avait même une cabine téléphonique mobile, comme un trailer. Vraiment, on voit de tout en voyage! On est descendu là, mais on s’est rendu compte par la suite que le véritable Terminal 3 était plutôt derrière (un petit bout à marcher avec toutes nos valises). Et que l’autobus aurait très bien pu s’y rendre et nous débarquer juste devant. Décidément, drôle de guide, c’est à se demander s’il connaissait la ville?
Une fois entrés à l’intérieur du terminal, déception : c’est assez petit, pas achalandé du tout et surtout, pas de resto. En fait, juste un petit comptoir avec des sandwichs enveloppés et quelques liqueurs. Et dire qu’on avait trois heures à passer là! On a passé la sécurité en espérant qu’il y aurait autre chose de plus intéressant de l’autre côté, mais on a retrouvé le même genre de resto, avec 2-3 sandwichs déjà préparés; bref, pas en quantité suffisante pour tout le monde. Tant pis! Chacun a patienté tant bien que mal, on avait tous hâte d’être de retour au Québec.
Dans l’avion, vraiment pas fort Royal Air Maroc, on a encore des sièges séparés, et nos sièges à nous sont défectueux, les dossiers ne s’inclinaient pas. On a donc fait 7 heures de vol en étant assis bien droits. Et quand j’ai voulu prendre des photos des sièges en mauvais état, j’ai eu d’abord des reproches de l’agent de bord, puis j’ai eu droit à la visite du chef de cabine en personne pour me dire que je n’avais pas le droit de prendre des photos « des pièces de l’appareil »!!! Ouf… on s’est rendus au Québec quand même!
À notre arrivée à Dorval (avec presque deux heures de retard), la dure réalité du Québec qui nous attendait : de la neige… Welcome home!