jeudi 21 octobre 2010

Lundi 18 octobre, 11h

Ce matin, encore un lever tôt car on partait à 7h pour aller visiter le temple d’Edfou. Sur terre, devant le bateau, des calèches nous attendaient pour nous emmener au temple. On est loin des belles calèches top confort de Québec. Et ceux qui croient que les chevaux de Québec sont mal traités à 25 degrés l’été, ils n’ont pas vu les maigres chevaux d’ici à 35 degrés… Mais bon, on n’est pas ici pour changer le pays…
Le temple d’Edfou est l’un des trois temples grecs (et non égyptiens) qu’on visitera d’ici demain, avec celui de Kom Ombo et de Philae. Ils datent de 3 siècles av. J-C (donc environ 2300 ans!).Ce temple peut maintenant être visité, mais lorsqu’il a été découvert, il était ensablé jusqu’à mi-hauteur. La façade mesure environ 35 mètres, mais on dirait qu’elle est beaucoup plus haute que ça. En fait, les façades étaient construites en angle (légèrement plus étroit dans le haut qu’à la base) et le haut est légèrement incliné vers l’intérieur. Donc quand on le regarde, ça donne une perspective, une impression d’infini. C’était encore là conforme aux croyances qui allaient vers l’infini.
Dans les temps gréco-romains, les illustrations faites en bas-relief (gravées) sur les murs montrent des personnages avec de l’expression, contrairement à ce qu’on voyait dans les temples des pharaons où les personnages n’avaient pas d’expression, donc une allure d’infini. C’est assez particulier aussi d’examiner comment sont dessinés les personnages, de façon à ce qu’on voit bien les formes et les expressions. Par exemple, on voit le visage de profil (on voit bien l’oreille), mais plutôt que de voir seulement le côté de l’œil, on le voit complètement. On voit aussi assez bien le sourire. On voit aussi les colliers comme si on les voyait de face, de même que le buste et même le nombril. Mais les cuisses et les jambes sont de profil, pour qu’on voit bien les formes. Et les pieds complètement de côté. Et lorsque les mains tiennent quelque chose, on voit les doigts comme de face, on les distingue très bien. On comprend que l’important n’était pas de reproduire exactement la réalité, mais de démontrer l’expression, les sentiments. Et le guide nous expliquait aussi que les gens n’adoraient pas les dirigeants ou les animaux, mais qu’ils les aimaient plutôt pour leurs caractéristiques (force, courage, gaité, etc.).
Ce voyage-là, c’est un vrai cours d’histoire!
Au moment où j’écris ces lignes, le bateau a repris la navigation sur le Nil et je suis assise à côté de la fenêtre. Je n’en crois pas mes yeux devant ce que je vois, je me croirais le long de la rivière Saint-Charles à Québec, il y a une dizaine d’années : un mur de roches et de ciment est construit de chaque côté du Nil, avec des résidences très près, des accès par escaliers à différents endroits et une belle promenade tout le long. Et des maisons en construction… ou en démolition, je ne sais pas trop, car personne n’y travaille. (j'apprendrai, plus tard durant le voyage, que ces murets sont construits pour éviter l'érosion des sols, lors de la crue du Nil... ben oui, j'aurais dû y penser!)
Bon, je vais aller faire un somme…

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